Un regard sur la Ville

Nouvelle municipalité dit nouveau logo ?

Un changement de maire après des élections municipales conduit donc à un renouvellement du Conseil Municipal et, par conséquent, à de nouveaux choix politiques qui présideront aux destinées de la ville. Certes, mais point trop n’en faut dans l’excès de zèle à vouloir tout modifier…

Une communication revue qui finit par brouiller l’identité

Tout le monde le sait, on ne change pas comme cela, au pied levé, l’identité visuelle et la charte graphique d’une grande ville comme Tours, ni d’une grande communauté urbaine, surtout en période de vaches maigres. Afin de rassurer ses administrés, le maire aura beau indiquer que, pour faire des économies, il a décidé de confier la création du nouveau logo de la ville au service communication de la ville plutôt qu’à une agence de communication, ce n’est pas très sérieux lorsqu’on voit les projets soumis au vote des internautes… A mon avis, un stagiaire graphiste du service a du pondre les quatre logos en une après-midi, d’autant que la ville a voulu éviter la quadrichromie pour des questions de coût d’impression. Encore une fois, cela se justifie mais, à terme, ce que la ville n’a pas compris, c’est qu’avec un logo à deux couleurs, sans lien identifiable avec la ville elle-même, c’est l’image de la ville vis à vis de l’extérieur qui va en pâtir.

L’effet escompté est alors totalement raté. N’oublions pas qu’une identité visuelle coûte très cher puisque ce sont tous les services, le patrimoine et la signalétique de la ville qui devront se refaire une beauté ! Elle est faite pour durer plus longtemps qu’un mandat de maire : Blois avait modernisé son logo avec brio en 1989…déjà 26 ans et il tient encore la route. Conclusion : lorsqu’on n’a pas le budget pour refaire sa communication, mieux vaut conserver encore quelque temps, l’ancienne charte graphique car elle, au moins, parlera aux potentiels investisseurs économiques, aux futurs habitants, etc…

De nouvelles terminologies qui n’ont pas de sens

Une grande majorité des villes de France édite un magazine municipal qui porte bien souvent un titre explicite tel que Blois Mag, Bordeaux magazine, Lyon citoyen, La Rochelle le journal, Nantes passion, A Toulouse, Strasbourg magazine, Lille magazine, Tours Infos.

Voilà que pour rompre avec l’ancienne municipalité, le nouvel édile de Tours, par exemple, a décidé d’ajouter « & moi » au nom de la ville : au delà du fait que cela manque de simplicité et de clarté, c’est une appellation usurpée puisque le bulletin municipal relate les décisions qu’a prises la municipalité, les inaugurations de chrysanthèmes auquel le maire a participé, les projets de la ville à venir, les travaux qui sont en cours, etc. On n’y parle pas de « moi », on s’adresse juste à moi à qui la ville me rend des comptes.

Encore une fois, ici, la volonté de se démarquer de son prédécesseur et de s’affirmer par des changements dont on informe les habitants relève de la politique politicienne qui finit par coûter cher au contribuable, sans prendre en compte le statut qu’on voudrait voir grandi de la ville.

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